Ces trois petits points sont récents. Est-ce pour que Caroline me retrouve ? Ou est-ce le vide qui les suit qui me guide en fait ?
Dans la
rue, même libre de corps (mon bide n'est plus qu'un mauvais souvenir),
je frémis, je m'enfouis, me précipite, m'abstrais lorsque
je croise une cabine téléphonique. L'envie ogre de l'appeler.
D'entendre sa voix heureuse de me parler, mais malheureuse de ne pouvoir
me dire ce que j'aimerais qu'elle me dise. Comme quand elle m'écrivait,
à me saouler, à m'agacer, revenant sans cesse sur mes
écrits. Je ne suis pas encore un auteur, et encore moins un auteur
mort. Bordel ! (qui est sortie aujourd'hui, au fait). Je n'arrive pas
à lui en vouloir, elle aime baiser (ne l'a jamais caché,
son amie Cécile m'avait prévenu), elle aime les beaux
gosses, ce qui est bien compréhensible, elle aime fuir aussi.
Je la comprends bien.
Je vois
rapidement Fred, le temps de voler deux exemplaires dans le bureau de
Juliette pour Olivier et Philippe, la team de Bordel sur le web. J'ai
réfléchi sur ce journal, je publierai l'année 2003,
avec une présentation de Régis, qui englobera les autres
années (hein Redge ?) et je demanderais bien une préface
ou postface à Philippe.
Ma mère m'appelle. Elle s'éclate à lire la revue, et sa voix ne ment pas. Elle a apprécié la nouvelle d'Alexandre Julhiet, tout comme Régis dis donc. J'en informe la jolie Alexandra, bien désolé de l'avoir vue de loin si près mercredi soir... à la Palette. Je n'irai plus.
Cyril était
tout fier de me dire que les copains avaient été impressionnés
par la façon que Caro enchaînait les alcools, whisky, vodka
et cetera
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