Du
site d'Alain Soral @
Alain
Soral, agitateur depuis 1976
1976
Quitte à sa majorité le domicile parental de la "Cité
des Merlettes" à Annemasse après avoir cassé
la gueule à son père et monte à Paris.
1976-1978
Vit de petits boulots (chantiers, convoyages...) et loue pour 450 frs
par mois une chambre de bonne rue Fromentin.
1978-1980
Afin d'être couvert par la Sécurité Sociale et n'étant
pas bachelier, tente et réussit le concours des Beaux-Arts de
Paris - Découvre la lecture (poésie et essais) dans la
collection 10/18 et les bacs de soldes des libraires du quartier St
Michel (1 pour 10 frs, 3 pour 20 frs).
1980-1984
Passion pour la poésie et la philosophie mais grande solitude
affective, s'inscrit dans la salle de boxe "Pariset", rue
des Martyres, puis à la salle "Lafond", rue d'Enghein
- Recueilli par une famille d'universitaires, est admis à titre
d'élève stagiaire à l'École des Hautes Études
en Sciences Sociales dans la classe de Cornelius Castoriadis - Entreprend
la rédaction d'un essai de sociologie populaire "Les Mouvements
de Mode expliqués aux parents" avec le fils de ses bienfaiteurs
- Publication, best-seller mais brouille avec ses différents
mentors.
1984-1986
Traduction des "Mouvements de Mode" en japonais - Grâce
à ses droits d'auteur, s'installe rue Galande dans l'ancienne
fabrique d'instruments chirurgicaux "Dufaut" - Échange
de lettres avec son père incarcéré en Suisse à
la prison fédérale de Chênebourg - Grave dépression
- Plutôt que d'accepter un poste de planeur-stratégie dans
l'agence de publicité CLMBBDO, dilapide son pécule en
vêtements sur mesure à Londres, puis décide de suivre
Laurent "le kabyle" afin de se perfectionner dans la drague
de rue.
1986-1988
Dragues stakhanovistes et cours de Sociologie du Vêtement donnés
à l'École Esmod - Rédige une "Sociologie du
Maquereau" et publie "La Création de Mode", essai
de sociologie.
1988-1990
En délicatesse avec le fisc et d'humeur suicidaire, décide
d'aller vivre à la campagne et obtient, par petites annonces,
un poste de gardien au "Château de la Bosselette" près
de Dieppe, puis dans un ermitage en Côte d'Or - Y rédige
"Le Jour et la nuit ou la vie d'un vaurien", roman.
1990-1992
Publication du livre et mévente, mais contacts avec divers producteurs
- Intérêt pour la technique cinématographique -
Réalise deux films publicitaires pour Mélodie Moovies
- Lauréat de l'aide sélective au court métrage,
écrit puis réalise "Chouabadaballet, une dispute
amoureuse entre deux essuie-glaces" (label, diffusion Canal +).
1992-1994
Traduction de "La Création de Mode" en anglais et en
portugais - Décès du père - Part au Zimbabwe comme
reporter et entre au Parti Communiste (cellule Paul Langevin) - Licencié
amateur au club de boxe de Jean Bretonnel (un combat, une défaite),
écrit et réalise "Les Rameurs, misère affective
et culture physique à Carrières-sur-Seine" (label,
prime et prix) - Scénarise "Les Vauriens" puis "Z'y
Va!" pour AGAT films, le long métrage monte en plénière
au C.N.C. mais c'est Bernard-Henri Lévy qui aura l'argent.
1994-1996
Part au Brésil pour une tournée de conférences
sur la "Création de Mode" payée en dollars -
Lecture approfondie de Marx, Lukacs, Wallon, Goldmann et Clouscard,
journalisme - Passe à l'émission de Mireille Dumas "Bas
les masques" sur les dragueurs de rues, suivent diverses propositions
d'éditeurs - Avance et départ pour le Pays Basque afin
d'y rédiger au calme "Sociologie du dragueur" - Entre
à la section boxe de l'Aviron Bayonnais et rencontre sa future
femme.
1996-1998
Mariage avec Maylis Bourdenx - Suite au relatif succès de "Sociologie
du Dragueur" (cinq éditions à ce jour) joue son propre
rôle dans "Parfait Amour" de Catherine Breillat et s'achète
une voiture.
1998-2000
Scénarise "Autopsie d'un dragueur" avec l'aide de Canal
+ Écriture pour AGAT puis FLACH film.
2000-2002
Réalise enfin son premier long métrage, rebaptisé
"Confession d'un dragueur", le film sort en douce le 25 juillet
(déprogrammé au bout de deux semaines). Pourtant sur les
rapports de classe, ce long métrage rythmé, intelligent
et drôle (trois qualités détestés par l'intelligentsia
depuis la Nouvelle Vague) est éreinté par toute la critique
bien-pensante (Libé, Le Monde
). Dégoûté
par ce lynchage, retourne à Bayonne écrire "Jusqu'où
va-t-on descendre ?" (abécédaire de la bêtise
ambiante), afin d'y régler quelques comptes et de remettre quelques
pendules à l'heure
10
avril 2002
Sortie du livre le succès inattendu ; du coup va pouvoir repartir
écrire le prochain avec un peu d'argent.
Mailto
: as@alainsoral.net
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