Je ne prends
pas le bus de 7h50, ce matin-là. Je prends donc celui de 8h25.
J'envoie un mail pour prévenir de mon retard. Je ne sais pas
à quelle heure je vais arriver. En général, j'arrive
avec un bon quart d'heure d'avance. Je parie sur 9h50. Nous sommes
le premier juillet, et je ne suis pas en vacances, pour la première
fois de ma vie. 2002, l'année
du palindrome, qu'est-ce à faire ?, qu'est-ce à dire dans
cette histoire banale ?, rien. Mais tout de même, ce fut en 2002
que j'abandonnai mes privilèges puérils. Lundi se
passe comme un lundi. Dans la morosité. Je bosse comme un pompier,
beaucoup. J'écris l'édito, enfin. J'écris des textes
sur Clinquart, sur des sites Internet, la rubrique URL-AGE. J'écris
des mails, j'imagine des finalités. Je dois
appeler Charles Pépin et Nicolas Estienne d'Orves ; je ne suis
pas très hardi au téléphone. Je botte en touche,
pour le lendemain. Journée
d'écriture... Je note sur un bout de cahier, des passages du
jour, mais rien d'excitant. Rien de funky ou de sexy : j'ai bossé
rageusement toute la journée.
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