6h44 pile, à une minute près. Biologiquement, mécaniquement, terriblement, je m'éveille à heure fixe. 6h45. Je suis étonné de cette servilité ! Pourtant je me couche bien tard, les idées farfelues, embrouillées, embourbées dans la tourbe de mes projets.
Je dois me convaincre de relire "Héloïse" et de le corriger, de travailler mieux mes textes quotidiens et de paramétrer au mieux mon projet de revue. Ça fait une quinzaine de jours que l'idée a germé ; elle a bien grandi en si peu de temps.

Je ne prends pas le bus de 7h50, ce matin-là. Je prends donc celui de 8h25. J'envoie un mail pour prévenir de mon retard. Je ne sais pas à quelle heure je vais arriver. En général, j'arrive avec un bon quart d'heure d'avance. Je parie sur 9h50.

Nous sommes le premier juillet, et je ne suis pas en vacances, pour la première fois de ma vie.
Juillet, môme, les "Grandes Vacances", et "Croque-Vacances" justement. Avec Claude Pierrard, Isidore, Clémentine et Arsinoé. C'était bon.
Puis, lycéen, c'était encore les Grandes Vacances et la nouba avec les potes, à Carnon, à Bayonne, au Vieux-Boucau... Cédric, Cyril, Fabien, Pascal, Sébastien, Rodolphe...
Étudiant, idem, vacances de mai, même. Puis, pion, rebelote, toujours la glande !

2002, l'année du palindrome, qu'est-ce à faire ?, qu'est-ce à dire dans cette histoire banale ?, rien. Mais tout de même, ce fut en 2002 que j'abandonnai mes privilèges puérils.
Je devenais un salarié, un vrai, un de ceux qui crée la richesse, paie des taxes à gogo, des impôts et autres prélèvements obligatoires. D'ailleurs j'ai reçu une lettre de la trésorerie, j'ai 10 % de plus sur mes impôts sur le revenu de l'année passée. Je ne les avais pas payés. Je pensais que c'était tiré automatiquement. Je ne fais pas mes comptes, je ne suis pas comptable.

Lundi se passe comme un lundi. Dans la morosité. Je bosse comme un pompier, beaucoup. J'écris l'édito, enfin. J'écris des textes sur Clinquart, sur des sites Internet, la rubrique URL-AGE. J'écris des mails, j'imagine des finalités.

Je dois appeler Charles Pépin et Nicolas Estienne d'Orves ; je ne suis pas très hardi au téléphone. Je botte en touche, pour le lendemain.

Journée d'écriture... Je note sur un bout de cahier, des passages du jour, mais rien d'excitant. Rien de funky ou de sexy : j'ai bossé rageusement toute la journée.