Comme un petit gamin orgueilleux, capricieux, vexé, vénère, en colère, énervé, passionné, punk, con, débile, je rumine en lisant "à propos des vaches"... Je me demande ce que je fais là, se casser, cela ne m'amuse plus, j'ai envie de me tirer de cette merde, qu'est-ce que je fous là ?
Putain, je vais devoir parler, et cela ne m'amuse plus, pas. J'ai pas envie de parler à ces censeurs mous du bulbe, j'ai vraiment envie de foutre le bordel.
Voilà, l'écrire et la fièvre tombe, putain d'écriture, putain de rédemption, putain de christ à la con, putain de chrétien athée, putain de moi, tout ça pour ça...
Ça va swinguer, ça va gimme gimme gimme, j'ai du Vicious aSID dans la tête, du My Way sur l'escalier blanc, tâché de sang...

Je lis le message de Marjolaine, la fièvre repart... je suis un pantin de rien.

De la souffrance, de la rage, de l'envie, des humeurs, de la bile, de la sueur, de la colère, de la passion bordel, je finirai un jour, quelque chose !

Souris, je pense à toi, souris.
Toi qui ne réponds jamais à mes interrogations, à ces brumes illuminées, nappes épaisses de toc-toc entre mes synapses. Plus rien de tourne, plus rien n’a d’importance. C’est déjà la mort, presque.
Une réponse vous manque, et tout devient inexistant.

J’apprends que la toison d’AU est convoitée par un autre Jason, un vendredi 13, en plus ! Le destin est cinéphile.
Mon Amour Unique, lumière lointaine, jeu des ombres, jeu des hommes, je perds toujours. Terrible, je ne peux participer à un duel. Je suis un chevalier couard, lâche et chrétien, je baisse ma lance. Terrible, garde-la, pelote de laine, fil d’or, fil d’AU, fil des sorcières terribles du destin.
Je me sens pas bien.

Je me sens con.
Je me sens bête. Bondissant, gambadant, trépignant, de la marjolaine plein la bouche. Que suis-je stupide !
Comment suis-je devenu stupide ? C’était étrangement le livre que j’avais décidé d’offrir à cette fille dure, douce-dure, douce du sourire, souris, dure de la tête, Je suis Celui.

Rie aime ésème, ésème préfère laine. Tout ça est bête, ce n’est pas très intelligent. Je le répète, je suis un Pantin Génie. Un Génie Pantin. Vieille bamboche moche.
J’ai envie de tout détruire, de quitter mon poste, de claquer des portes, encore plus qu’il y en a, j’ai envie de tout casser partout, nulle part, son bureau, me pointer et tout foutre en l’air, la secouer, tel un fou joué par Nicholson, de lui demander " ne sais-tu pas répondre aux questions ! ".

J’ai envie d’aller en face, chez le fleuriste, la fleuristerie comme dit une amie, d’acheter des roses rouges, des tulipes blanches d’ensevelir son bureau immonde, de son mimétisme gris, comme le ciel ici, de ces fleurs d’Amour. De soulever sa jupette et de lui pincer les fesses, de glisser le long de son collant jusqu’à la moquette, moelleuse. De la faire sauter en l’air, comme une peluche de mon enfance, de l’entendre rire, comme une poupée détraquée. De courir hilares dans les couloirs, de rouler au sol en rires paysans, sauvages comme Tom Sawyer et Beckie.
J’ai envie de la détruire, et de l’aimer.

Je prends le train.