Régis
mavait répondu dès le jour même, javais
noté cette phrase sur un morceau de papier. Glissé dans
un livre. Je viens douvrir, à nouveau, ce livre. Il
y a des jours où les portes se ferment inexorablement sur vous. Les
portes de l'amour : la belle danseuse inconnue du bus & du RER n'était
pas là. Javais
répété mon approche, mon accroche des jours durant.
Depuis jeudi dernier et ma frustration davoir choisi la femme
banale, et la facilité, à la grâce qui sétire
si souvent devant mes yeux imbéciles. Toujours moins que ma caboche
couarde. Jétais motivé, rasé, équipé,
un livre doux dans ma sacoche, élégamment costumé.
Un fiasco. La
porte du RER, je me trouve au milieu de l'escalator. FK
me rejoint à celle-ci. Belle en noir. Ainsi, je l'épouserais.
Au seuil de la seconde porte, je ne la prends pas dans mes bras, mais
la dissimule par ma silhouette. Pour ne pas être vu de la Direction.
Je ne pense pas, sur le moment, à sentir sa peau, ses courbes.
Elle disparaît dans le colimaçon de l'escalier. Je
lis avec lenteur le livre de Florian. Entre Alexandre et Chloé,
cette lecture n'est pas innocente. Il y a tant de signes récurrents.
Des correspondances. "Dans
le train, le spectacle des autres est un spectacle insupportable : ça
respire, ça parle mal et ça fait du bruit. On en vient
à comprendre ceux qui dérapent et qui, soudainement, se
révèlent assassins, tueurs, meurtriers : l'aspiration
superbe au calme, au silence iconoclaste." p. 66 "Oui,
elle aimait les enfants parce que, auprès d'eux, elle avait toujours
la sensation d'être invisible" p. 92 LR
sétonne que jutilise limparfait pour parler
de Patrick Schulmann, il nest pas mort. Il est tard, je nai pas vraiment sommeil. Jentends la télé dans le salon. Bientôt le match dAgassi, contre Escudé. Je viens de lire un texte très fin, fin et soyeux comme un sphincter délicat, de PEB. Il est brillant ce personnage, cet histrion ventripotent. Solide gaillard, solide scribouillard. Manie le Rebatet aussi bien que le Guitry. Jadmire. Bon vent, vieux !
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