Je me réveille en pétant, j'ai pété toute la nuit, quand je dis que tout vient du bide ; ça en sort aussi.
J'ai pétaradé triomphal toute la nuit, propulsant le Glaude et le Bombé dans les tréfonds des pets ridicules. Mais point de Denrée en vue, ni de diarrhée d'ailleurs.
C'est pestilence sous ma couette, je suis plus mort de rire, pétarades zygomatiques, que mort de honte ou asphyxié par les fragrances nauséabondes de mon alimentation contrariée.

Je ne suis pas adepte des vesses, heureusement. Je suis plus bruyant que malodorant. Ça secoue autour, léger séisme, mais pas de déflagrations à la St Nicaise.
Le cheval pétarade. À la St Nicaise. Cadoudal est passé par là.
Mon sphincter est baryton en ce matin de décembre.

Je pète encore à l’arrêt du bus, dans le bus, dans le RER.

Une femme enceinte s’assied en face, à un box plus loin. Elle est belle. Une femme enceinte, d’un enfant. J'ai envie de mettre ma tête sur son ventre et entendre trois petits coups : théâtre !
Je n’ai pas de compagnon, époux, mari, amant, voulez-vous être le père de ce bébé qui va bientôt naître ?
Je souris béatement… Et je vesse. Vesse sera papa aujourd’hui. Un garçon, prénommé Maxime.
Dans le métro, je pète toujours. Dans la ligne 4, on est toujours brinquebalé. Je pète swing, un pet en avant, un pet en arrière, c’est le vent de la vie !

Je ne sais pas pourquoi je pense aux trucs des " nouveaux réactionnaires " et à Christian Combaz. Je pense à Marc Crapez et à sa " Gauche réactionnaire ", à Babeuf… Je pense aussi que tous les partis d’aujourd’hui dérivent de la gauche révolutionnaire. Je pense au FN, patriotes et cocardes, ce sont les fils des sans culottes, populaces sanguinaires prolétaires et claniques. Contre les autres peuples d’Europe, Valmy, c’est eux ! Sedan aussi, d’ailleurs.

Je vais à la rencontre de Luis. L’homme énervé. Dans la rue des clochards, ils ont des baskets pourries, et non les baskets nikopuma des " miséreux de Sangatte ". Les miséreux ne bougent jamais.
On imagine des colonnes humaines de pauvres bougres traversant le monde, que nenni. Des " middle class " qui partent à la conquête d’un meilleur enfer. Les vrais misérables restent où ils sont. Ils n’y pensent même pas, à partir.

Pizza avec Luis, très sympa. Pas de HIC entre nous. On parle de littérature, de philosophie, de sa revue, je pense à Sébastien, Lucas et Frédéric. Ils auraient des choses à dire. De nos revues, il n’aime pas le terme " bordel ". Léger hic. Non, je ne suis pas un prosélyte. Le bordel est une entrée libre.

La journée est morne, pleine, de rage et de colère. Juste. Toujours rester juste. Le soir, Pecas ou René Clair, Yann propose une discussion " critique " sur les deux enfoirés à St Tropez. Un appel m’éloigne des miches à Tresca.
(Honteux, Max Pecas n’est pas référencé sur le site de Monsieur cinéma !)…

Je me couche djellaba et vents du désert en tête. Avec l’âge, je suis de moins en moins intolérant, la pierre s’use, se polit. Mais il reste tout de même un peu de sang dans mes veines. Les vampires n’ont pas encore tout bu. Je compte " déranger " encore quelques jours, voire plus. Every day…