Bénédicte et le café des folies
13h devant Habitat à République ; Pascal et Laurence voulaient venir, ils étaient à Bastille. Il y a tant d’Habitat dis donc.
Je suis un peu en avance, une vieille vend des k7 vidéos, archaïsme ?, je passe en revue, “Ivan le Terrible”, “Les enfants du Paradis”, des films cultes donc, des Einsenstein, des Fritz Lang, des Carné, mais aussi tout ce que l’on fait en ce moment.
Je fais les cent pas, une rouquine connue passe, téléphone à l’oreille, Céline Vandentruc…
Je lui fais signe et lui souris. Elle stoppe sa déambulation, mais continue à parler dans sa boîte en plastique. Je me souviens d’elle au lycée, en cours d’anglais avec Mme Janin, “Ninja”. Elle avait de sublimes cheveux roux bouclés que j’amusais à tirer sans cesse. Elle était toujours assise près de la belle Florence, petit cul, seins fermes, yeux bleux, voix douce, un délice…
Bénédicte arrive au même moment, je suis au centre, quel côté choisir ?
Céline est enfin débranchée. Je lui apprends mon coming-out passionnel où j’ai dévoilé à Florence mon amour lycéen… Elle n’en savait rien. Nos retrouvailles sont brèves. Elle repart après avoir pris mon téléphone. Elle ne me rappellera pas.
Fine rouquine, je te baiserais bien désormais.
Où veux-tu manger Bénédicte ? Je ne sais pas. Moi, non plus. C’est chiant, cette indécision. Le premier venu : le café Follies. Croque-Monsieur pour Monsieur, Croque-Madame pour Madame, Coca et eau minérale.
Je parle, elle ne semble pas être bien réveillée. Je repense que je baiserais bien la petite Céline, son petit sourire coquin m’a toujours plu, et puis, son petit fion semble délicieux également. On se trompe toujours de cible : je lui tirais les cheveux pour créer le contact avec Florence, alors que c’est elle que j’aurais dû tirer. Toujours dix ans de déclic. C’est pas bien ça gamin, pas bien. Imbécile.
Bénédicte me file ses nouvelles érotiques, je ne les lis pas devant elle. Je n’aime pas faire ce que je n’aime pas que l’on me fasse. Les papiers sont dans un sale état, ils sont passés sous les roues d’un bus, Béné aussi, on dirait. Brinquebalante, elle remonte sur son scooter.
Elle est très sensée et gentille cette petite, rien d’une pétasse. Son pote, Xavier, fait plus pétasse qu’elle. Oui, Xavier Faltot est une pétasse.
Elle, c’est plus une petite gamine amourachée. Je suis sûre qu’elle croit aux fées.

El Yanno se calme
L’ouragan moixien est passé, fini, un long crachin, un mauvais souvenir…
Tout est parti d’un collègue un peu caractériel : “JE NE SUIS PAS FAN DE”…
Qui parlait de fanitude ? Pas moi, mais bon. Les gens ne sont pas souvent moi. C’est qui explique que l’humanité est assez moche, et que je reste chez moi avec moi.
Yann me fait un super cadeau : un nouveau texte, sur Zag… Espérons que la revue voit le jour, pour le bien de l’humanité, même laide, elle le mérite peut-être, cette belle revue, non ?

Kro Nike d'un dys slek ZIK
23h, je comate écrasé sur mon lit : je suis lourd en fait, 80 bons kilos !!!
Cyril se pointe, j’entends son pas lourd résonné dans le salon, dans les murs, dans mes tympans.
Cyril bronzé, resplendissant, cheveux un peu long, bonne tête des années 60 ? 70 ? 80 ? 90 ? 00 ? je ne sais, mais la classe… Tout bronzé et tout musculeux : les filles vont encore mouiller leur coton.
Il est tout jouasse : il me raconte ses aventures, sa partie de baise-sodomaland, les trans du Sud, la classe des types en voitures-belles : il a du “Antibes” dans chaque mot !
La Côte, Antibes, Djamel, Sophie la fille au cul pourri… Voilà ce qu’il fallait retenir en cette nuit du 18 juillet.