Les vacances, au vert, Touquin, mon village, mes grands-parents et leurs simagrées, toujours la même farce, toujours le conflit, la petite dispute, " avec tout ce quon te fait ! ", ma mère, pas loin, et si distant pour autant, mes copains, les premiers, javais plus envie décrire, rien à dire, le puit est vide, cest la sécheresse des mots et des banalités, et oui, marre du Net, et puis, je lis le journal dun autre, celui de Pascal, plus très envie décrire, le temps que je prenais à écrire, je le prends à lire dorénavant, pas le temps, vtt le matin, tennis avec Rodolphe laprès-midi, et je dois mater des films, lire des livres, écrire la fin dun roman et pépé et mémé et maman et le porno sur la K7 et mon père et sa joyeuse mutation du côté dAgen, cest bien, cest cool, ça fait cinq ans que je nai pas mis les pieds chez lui, en Alsace, jirai le voir dans le Lot, plus beau, plus rapide avec le TGV et puis Cyril et ses mésaventures et lenvie de farniente, de me poser sur ma terrasse, sur la toile de tissu bleu, avec la musique à fond, classique, jazz, tubes français et poésies, Péguy, Tardieu et dautres gugusses, lire aussi des bouquins de Cioran pour la revue, en préparation de rencontres, encore des films, des Jessua, des Dewaere, des trucs rigolos avec Jim Carrey, des films en rasade, une fatrasie dimages, de mots, de situations, de la poésie et le ciel toujours aussi bleu et comme cest con un ciel bleu, on est con à son tour, à courir dehors, à rester suintant au soleil, livre en main, avec le sexe qui durcit en terrasse et la K7 toujours prête, cest bien les magnétoscopes, et les films de cul italiens, toujours la même chose, une répétition, comme ma vie, une répétition, pas de grands changements, je pense à Olivia, dailleurs, je lui ai écrit aujourdhui, juste avant décrire cette page, un an, voire deux après la dernière lettre, je lui avais envoyé un texto pour son anniversaire, le 7 août, pas de réponse, normal, jai tellement été foireux, ne pas lui avoir répondu au téléphone, il y a si longtemps, prescription, et puis, cette lettre horrible, je ne veux plus te voir tant je taime, quel minable ce type, je suis ce type, pas glorieux, pas génial ce gars, et je lis Cioran, vulgate dadolescent, aphorismes de puceau, que cest beau, on ne se suicide jamais assez tôt, moi, je sais que je peux, ça me libère, cest ça aussi le pessimisme, pouvoir vivre de sa découverte de labsurdité, jai quinze ans et je rêve que je serai aimé, jai bientôt 27 ans et tout sest écroulé, pourquoi, cest dommage tout ça, non, cest drôle tout au plus et me revoilà à Paris, il est tard, je vais rentrer à lappartement, rue de Turenne, manger quelque part, pas de grec, ou peut-être, cest si simple et puis jai pas mal perdu de gras sur mon vélo, jirai courir demain sur le canal St Martin, ce sera bien.
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