Ces
imbéciles défilent en Nike, Adidas, Puma, sucez-moi, fabriqués
par des enfants, qui ne défileront jamais pour la paix dans le
monde, contre les méchants, contre la mort, contre les nazis…
Marchez pieds nus, faux croquants ! Bon à rien, putain, comme
je vous exècre, jeunesse cosmopolite, périclite, rien
de bien, loin le syncrétisme des esprits, Grecs, Phéniciens,
Arabes… Je
traverse cette coulée inhumaine, des jeunes filles aux gros nichons,
moulés dans des t-shirts blancs, disparaissent… Ces nichons
gigotent, je ne vois plus que de la viande, dans ces corps offerts,
baisez-moi, semblent-elles crier… Fracture totale, devant moi,
ce ne sont pas mes semblables, mais autre, des évolutions parallèles,
sûrement interféconds, mais des êtres différents,
des êtres avec qui le dialogue n’est pas possible. Seules
les plus belles, les plus bandantes s’en sortent, les autres sont
gris, noirs, conglomérat de néant. Marchez, marchez, je
vous regarde, épiant le petit cul dans pantalon serré,
gros nichons exhibés, marchez, masse où des formes animales
interfécondes émergent, criez corps tendres, bêtes
à baiser… Nous serons cannibales et zoophiles.
|