Quand l’hystérie s’empare de nous, de notre jeunesse. Notre jeunesse, bien loin de celle de Péguy. Bien loin de nous, de moi, de vous, peut-être…
Si près, pourtant, sur nos boulevards, notre jeunesse multi-ethnique, mais mono-cérébrale, défile, et crie, et crie, contre les CRS dans leur carcasse pitoyable, hurle contre le Mac do, elle, pleine de lipides de l’ami Ronald, le seul embaucheur de leurs cv illettrés…
Ils défilent, ces crétins, ces gueules de con, ces crânes vides, ces corps qui se suivent, avec drapeaux algériens, drapeaux iraquiens, allez-y au bled, fainéants, bon à rien, vous verrez, vous défilerez au pilori, au suivant, au suivant…
Mais que vous reprochez ? Votre bêtise, votre inutilité, votre naïveté, veaux éduqués à la télé, veaux éduqués par vos parents qui ont tout abandonné pour la parité, la liberté, et des mots vides de sens, tant qu’ils produisent des veaux… Le cannibalisme n’est plus un tabou premier, nous mangerons de l’homme, c’est le cheminement de notre évolution… Pourquoi ne pas dévorer ces corps inutiles, on ne mange pas un être pensant, avec qui on dialogue… Mais là, mangeons-les, ces bêtes, ce troupeau qui passe devant nous. Nourris de merdes.

Ces imbéciles défilent en Nike, Adidas, Puma, sucez-moi, fabriqués par des enfants, qui ne défileront jamais pour la paix dans le monde, contre les méchants, contre la mort, contre les nazis… Marchez pieds nus, faux croquants ! Bon à rien, putain, comme je vous exècre, jeunesse cosmopolite, périclite, rien de bien, loin le syncrétisme des esprits, Grecs, Phéniciens, Arabes…
On ne fait plus que baiser, que d’attraper des maladies, de marcher tout droit vers le précipice de la fin de l’Humanité, celle rêvée, quelque part, vers le Mont Athos, sur les agoras antiques… Dans les monastères rebelles, dans les citadelles revêches, dans les têtes critiques, dans les promenades solitaires…

Je traverse cette coulée inhumaine, des jeunes filles aux gros nichons, moulés dans des t-shirts blancs, disparaissent… Ces nichons gigotent, je ne vois plus que de la viande, dans ces corps offerts, baisez-moi, semblent-elles crier… Fracture totale, devant moi, ce ne sont pas mes semblables, mais autre, des évolutions parallèles, sûrement interféconds, mais des êtres différents, des êtres avec qui le dialogue n’est pas possible. Seules les plus belles, les plus bandantes s’en sortent, les autres sont gris, noirs, conglomérat de néant. Marchez, marchez, je vous regarde, épiant le petit cul dans pantalon serré, gros nichons exhibés, marchez, masse où des formes animales interfécondes émergent, criez corps tendres, bêtes à baiser…

Nous serons cannibales et zoophiles.