De l'R,
De la Révolution.

Putain merde, j'ai loupé la soirée "Punk" du Pulp, hier soir. J'ai eu le mail de Yann en arrivant à Touquin. Trop tard.
Le Pulp, vulvoïde branché à la nacre littéraire, fêtait le bouquin du petit frère Eudeline, Christian, "Nos années Punk", chez les très "hype" Denoël.
Son frangin, l'idole "Rock", Patrick, avait sorti en 1977, "L'aventure Punk".
C'était l'année des décadents punk et rock'n'rollien, Pacadis et Adrien, avec une tendresse pour "le jeune homme chic" plus que pour le mysticisme intersidéral d'Adrien ("Novövision").

Je voulais écrire un manifeste punk, "L'apologie de l'impact". Mais j'ai pensé à mon ami RC, il aurait bien rigolé. Il m'aurait pulvérisé de ses astéro-haches flamboyants ; RC, c'est un seigneur du punk littéraire. Moi, suis un petit cancrelat infinitésimal.
Donc, j'ai abandonné le projet de manifeste.
RC baigné, nourri, lettré de F.J. Ossang aurait écrabouillé l'animal de son rire gras et puissant.

Mais quand même, j'y crois à cette révolution punk, primale et élégante.
Un retour à la rue, à la "primalité", un immense cri tribal, stomacal, un impact radical et déflagrateur. Une défragmentation absolue de notre disque dur.
Plus de marches, plus de syndicats, plus de corporations, plus de partis, plus de socialisme, plus de capitalisme, plus de mondialisation, plus de nations, plus de clans, plus de communautés, plus de médias, plus d'entertainment, plus de professeurs, plus de républicains, plus de religion, plus de démocrates, plus de technocrates, plus d'intellectuels, plus de journalistes, plus de polices, plus rien, plus rien. RIEN.

Un énorme enfoirage total ; Godin, crétin canalisé+, met de la merde dans tes tartes !
Voilà, ce que je veux. Que l'on enduise de merde tous ces foireux. Qu'ils en bouffent comme dans un bon film italien, comme dans un fier Pasolini. Qu'ils crèvent de notre merde, nous qui crevons de la leur.
LCR, LO, FO, CGT, PS, VERTS, UDF, RPR, RPF, MNR, FN et les clanismes oubliés, qu'une énorme déflagration de déjections vous balaie de ma vue !

N'en peux plus des homélies, des sermons, des semonces, des prédications, des exhortations, des palabres… Merde !

Ce soir-là, avec Régis, on s'est fait chier à écouter la révolution Eicherienne de Kemar, l'ex des "No One Is Innocent".
Puis, Master RC m'a initié à la révolution "No wave", à Lydia Lunch et… C'est un "Vrai" Régis, mais il prend du bide. Attention vieux…La révolution arrive, c'est pas le moment de prendre de la brioche.