Mort d’un nabot parasitaire et bègue
J’apprends la mort d’une merde, même infime et rabotée, ce niais était une merde, et sa mort crée en moi une frénésie zygomatique, comme une réplique de " On ira tous au paradis ". Ce misérable n’ira certainement pas au Paradis. Gueux néantissime.
Purin humain, il finira composte de jardinier, ah quelle horreur ! Nos carottes ne méritent pas une telle salissure. Souillure naine, rampante sur le goudron de nos villes, de nos trottoirs, la bête se mouvait parmi nous, injectant de son poison hésitant, de sa bile langagière la tête de nos enfants. Il puait tout ce que l’homme peut représenter de laid, de médiocre, de malsain et d’inutile.
Limace ventripotente de gargouillis, déjection d’horreur de nos paliers, devanture de la bêtise répandue mêlée à l’immondice incommensurable du con-pensant, tu es mort, misérablement, petitement, comme la trace de bave que tu laisses, comme l’action que tu auras menée.
Je me permets d’évoquer la mort de cet injecte, parce que j’en connais pas beaucoup de ces crevards absolus, et lorsqu’un meure, c’est une jubilation et un plaisir enjoué qui renaissent un instant. Comme si la mort d’un pourri libérait un court moment de bonheur.
Au suivant…